Un peu d'histoire
La Mk2 représentait aussi une tentative déterminée en vue de créer une forme aérodynamique efficace, combinant la façade désormais classique des Jaguar à calandre ovoïde et phares médians avec un avant arrondi et un arrière plongeant, ce que Lyons appelait « la ligne rotonde ».
Sur 2,73 m d’empattement, la 2,4 litres était légèrement plus longue que la XK 140 sport et, à environ 1 540 kg, un peu plus lourde. On avait pourtant là une vraie Berline de sport.
Tant et si bien que ce modèle de base allait devenir le fondement de la production totale de Coventry: avec de nombreuses retouches et de nouvelles options moteur, plus de 185 000 petites berlines seraient produites pendant quatorze années.
Cette longue période de production fut ponctuée de motorisations plus puissantes à base de moteurs XK. Le 3,4 litres apparut d’abord en 1957. Le 3,8 litres rejoignit la gamme en 1960, faisant de cette berline sport une machine très puissante avec ses 220 ch, capable de passer de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes et d’atteindre plus de 200 km/h.
Coïncidant avec l’introduction du 3,8 litres, Jaguar révisa profondément le type de base pour donner la Mk2. Celle-ci avait subi plusieurs révisions (par rapport à la Mk1) sur le plan de la carrosserie : montants amincis, portes et glaces arrière agrandies, entourages de glaces chromés (y compris le pare-brise), barrette centrale de calandre plus large et autres détails. A l’intérieur, une nouvelle planche de bord regroupait les instruments principaux devant le conducteur et non plus au centre.
Côté mécanique, le pont arrière avait une voie supérieure de 75 mm et diverses options « performance » comprenaient un différentiel à glissement limité, quatre freins à disque assistés Dunlop et des roues « fils ».
La Mark II 3,8 litres ajouta de nombreux succès au palmarès de la Mark I (nommée ainsi a posteriori) et la Jaguar demeura longtemps en lice dans les rallyes et sur les circuits du monde entier. Elle réussit même à gagner quatre fois de suite le Tour de France automobile (avec le regretté Bernard Consten), une épreuve sur longue distance coupée de courses en circuit et en côte, longtemps le fief des coupés deux places GT de Ferrari.