Un peu d'histoire
Après la Mondial et la 348, il est temps pour Ferrari de remettre de l’ordre dans ses productions et plus particulièrement en ce qui concerne l’entrée de gamme, équipée du moteur V8. La 456 GT a donné le ton deux ans plus tôt, et c’est chargés d’espoirs que les hommes de Maranello, emmenés par Luca di Montezemolo, leur nouveau président, présente la nouvelle F355 en 1994.
Si sa ligne se démarque très peu de la 348, la F355 n’en a pas moins troqué ses flancs striés, datés des années 1980 et de la Testa Rossa, pour d’élégantes entrées d’air latérales. La planche de feux arrière, de tendance américaine, a elle aussi été remisée au profit de quatre feux ronds, pour retrouver un classicisme heureux.
Mais c’est surtout sur le châssis et le moteur que les soins des ingénieurs se sont portés : la F355 est dotée d’une monocoque dans sa partie avant et d’une solide structure tubulaire à l’arrière, ce qui offre un haut niveau de rigidité.
La mécanique, qui fête son vingtième anniversaire, a elle aussi subi un traitement de choc. Si les culasses ne sont plus rouges, elles renferment une admission à cinq soupapes par cylindre, trois étant réservées à l’admission et deux à l’échappement.
Avec cette F355, Ferrari est parvenu à se replacer dans le peloton de tête des constructeurs de voitures sportives. Avec sa finition, son design épuré et son envoûtant et surpuissant V8, la F355 rend coup pour coup à la Porsche 911.