Un peu d'histoire
En 1989, de nombreux amateurs de la 328 rêve d’une « super 328 ». Après la disparition du maître des lieux, les nouveaux hommes forts de l’usine deviennent les gardiens. Face à l’arrivée du XXIe, il restera le premier modèle de « l’après-Enzo Ferrari » et se nommera « 348 ». Présentée au salon de Francfort en 1989, elle vient remplacer la 328 qui affichait une réussite commerciale : l’hérédité se révèle onéreuse et, pour la recueillir de la meilleure façon, Ferrari s’est reposé sur les capacités de Pininfarina.
Le résultat est une berlinette (TB), disponible également en version Targa (TS), très compacte et aérodynamique. Esthétiquement, l’allure est plus moderne, l’abandon des phares ronds arrières y contribue largement, tout comme les flancs à lamelles du style Testarossa. L’avant présente une calandre renfermée entre deux projecteurs qui, avec des phares escamotables, constituent les groupes optiques avant. Les jantes en étoile sont d’un dessin nouveau, et les groupes optiques arrière reprennent la solution adoptée sur la Testarossa.
L’intérieur de la 348 est assez éloigné de la 328, et même des critères Ferrari de l’époque. Il perd un peu de son âme de GT sportive, pour se rapprocher légèrement de celui des berlines de luxe. L’objectif des nouveaux maîtres des lieux était d’élargir la clientèle et d’ouvrir les portes de Ferrari à un plus grand nombre.
Comme toujours chez Ferrari, le moteur est un élément fondamental : l’appellation « 348 » provient ici de 3,4 litres et huit cylindres. Installé dans la 328 en position transversale, celui de la 348 demeure toujours central arrière, mais il est positionné transversalement. Ferrari en profite également pour installer la boîte de vitesse de la même manière : cette configuration très compacte permet d’avoir un porte-à-faux arrière réduit et un centre de gravité abaissé.
Ce moteur, V8 et 3,4 litres, qui a équipé aussi la Mondial, sera repris sans modification.