Un peu d'histoire
Après s’être consacré exclusivement à sa berline 2 litres pendant des années, AC étonna en présentant la nouvelle Ace sport en 1953. Si cette voiture utilisait toujours le bon vieux 1991 cc, le châssis et la carrosserie étaient nouveaux, librement inspirés des voitures de course à moteur Bristol qui s’étaient illustrées au début des années cinquante.
Tojeiro, contacté par AC, reçut pour instruction de développer ces châssis et d’y adapter le moteur AC qui fournissait alors 85 CV. Ce nouveau modèle, aussi séduisant qu’une Ferrari, fut mis en vente en 1954. Le châssis était rudimentaire mais robuste avec deux gros longerons et des suspensions indépendantes. Le centre de gravité avait pu être placé suffisamment bas pour que l’usage de barres stabilisatrices s’avère inutile.
La vitesse maximale de ce premier modèle s’établissait autour des 175 kmh. Le très joli coupé Aceca suivit bientôt l’Ace et d’ultimes modifications sur ce moteur de quarante ans permirent d’en sortir 105 CV.
Les clients qui désiraient courir avec leur AC, que ce soit en rallve ou en circuit purent recevoir le six cylindres Bristol d’inspiration BMW. Ce moteur fournissait plus de 140 CV et transformait l’AC en voiture très rapide. Avec le moteur version standard 128 CV, les 190 kmh étaient atteints alors que la tenue de route demeurait égale à elle-même. Le moteur 1991 cc demeura au catalogue jusqu’à la disparition de l’Ace au milieu des années soixante.
Le moteur Bristol fut abandonné en 1961 et quelques moteurs 2600 cc Zephyr poussés furent alors utilisés. La Greyhound, avec son empattement allongé et ses quatre places, tenta d’élargir le marché d’AC. Mais elle était trop rustique et excessivement chère: ce fut un fiasco.
Avant de disparaître définitivement l’Ace se transforma encore en Cobra par l’adoption d’un V8 américain. Ce modèle connut un tel succès qu’AC constata qu’il suffisait a lui seul à remplir les carnets de commande et les ateliers. Les Ace disparurent donc du catalogue en 1964.
Le coupé Aceca fut équipé du six cylindres AC et du six cylindres Bristol de 2 litres. Il avait été carrossé en Grande-Bretagne, ce que ne laissent pas supposer ses lignes très «italiennes». Equipée d’une suspension à quatre roues indépendantes, cette voiture était entièrement construite à la main, sur la base d’un châssis très simple, mais fort rigide.
L’Aceca frôlait les 200 kmh.