Les principales voitures de collection Chevrolet
Un peu d'histoire
La Chevrolet, la voiture américaine la moins chère de celles fabriquées par le groupe General Motors et la mieux vendue, fut lancée par W.C. Durant alors qu’il ne dirigeait pas encore la GM. Associé au pilote de course Louis Chevrolet, il présenta une 6 cyl. de 4,9 l avec soupapes latérales et configuration en T. Elle fut suivie par une 6 cyl. plus petite, mais la grande diffusion de cette marque eut pour origine la 4 cyl. à soupapes en-tête, la Baby « Grand tourisme » et le roaster Royal Mail du même type.
Jusqu’en 1917, l’équipement électrique fut offert en option, avec un supplément de prix; en 1916 la 4 cyl. 490, de 2,7 | avec soupapes en-tête, apporta à la firme la célébrité. Les ventes passèrent de 13600 à 70701 voitures. General Motors acquit Chevrolet en 1917 et en 1920 cette marque ne fut dépassée aux U.S.A que par Ford et par Dodge. En 1923, la politique du modèle unique fut adoptée, mais auparavant d’autres modèles Chevrolet étaient parus, dont les 4 cyl. FA et FB et une éphémère V-8 pourvue d’un moteur Mason. En 1923, un essai malencontreux du système de refroidissement par air avait été fait sur des modèles déjà existants.
En 1925 sortit le modèle Superior, coach pourvu de roues à disques et d’une couche de finition en peinture cellulosique. Deux ans plus tard, Chevrolet dépassa pour la première fois Ford pour le chiffre des ventes, ceci dû au fait qu’en 1927 Ford, ayant changé son modèle T pour le modèle A, avait perdu de nombreux clients. En 1928, dernière année de production des 4 cyl., les Chevrolet furent dotées de freins sur roues avant. En 1929 parut la « Cast Iron Wonder » (la « merveille en acier embouti »*) une 6 cyl. International de 3,2 I,avec soupapes en-tête, un empattement de 2,72 m et des roues à disque démontables. Dès la lère saison, plus d’un million furent vendues et progressivement jusqu’en 1953, ce moteur devint plus puissant. Chevrolet, en 1931, dépassa enfin Ford et resta à la 1ère place, sauf pendant trois saisons.
Les voitures de 1932, ressemblèrent aux Buick et aux Oldsmobile mais en moins luxueux et furent do-tées d’un bâti en caoutchouc pour le moteur, d’une boîte de vitesses synchronisée avec roue libre. En 1933 fut adoptée une calandre en coupe-vent et la cylindrée fut portée à 3,4 l. En 1934, les voitures eurent une suspension indépendante à l’avant, du type Dubonnet utilisé par GM, et la production fut de 10 millions de voitures dans l’année. Le toit devint rigide en 1935 et les freins hydrauliques apparurent en 1936. En 1937 la cylindrée fut un peu augmentée. L’année 1939 fut celle où la production de la firme atteignit 15 millions; des commerciales furent portées sur le catalogue, le levier de vitesse au volant fut offert en option. En 1940 le toit mobile fut actionné électriquement même sur les voitures les moins coûteuses.
Juan Manuel Fangio fut pour la première fois victorieux à une course en Argentine, au volant d’un coupé sorti cette même année. En 1942 furent présentés des coupés 2 portes et, comme les autres voitures américaines, les voitures d’après la 2ème guerre ne subirent pas de grand changement. En 1949 les Chevrolet devinrent plus grandes et plus basses. En 1950 furent offerts en option, un changement à 2 vitesses entièrement automatique, système Powerglide (que l’on retrouve sur les Facel Vega), et un toit rigide plus moderne, du style coupé. La Corvette, un nouveau modèle sport doté d’une carrosserie en fibre de verre, fut annoncé en 1953. En 1954 Chevrolet perdit la 1ère place et fut 2ème, derrière Ford, avec le petit écart de 20000 voitures en moins. En 1955 sortit une V-8 de 4,3 l avec soupapes en-tête, de 162 CV puissance, en option et avec un supplément, de 180 CV puissance. En 1957 la Corvette fut dotée d’un moteur 8 cyl. et ses versions SS de 360 CV de puissance, furent livrables avec, en option, une boîte entièrement automatique à 4 vitesses. Les V8 de 1958 eurent une cylindrée de 5,7 l avec une suspension à air comprimé, système qui fut rapidement abandonné.
En 1960 parut une innovation : une voiture « compact »‘, la Corvair, une voiture avec un moteur monté à l’arrière et refroidi par air, fabriquée en châssis-coque et pourvue d’une suspension indépendante sur les 4 roues. En fait, aux yeux des clients qu’on voulait ainsi toucher, cette voiture s’avéra d’une conception trop avancée et ce n’est qu’en 1966 qu’elle connut le succès comme automobile à la fois de sport et de ville, livrable avec plusieurs options, une boîte à 4 vitesses et un moteur de 180 CV à turbo-compresseur.
Chevrolet, comme les autres fabricants américains de voitures populaires, fut obligé, pour satisfaire la demande, d’offrir une grande variété de modèles, et de concentrer ses efforts sur un changement de la ligne des carrosseries. En 1963, la firme tenta d’abord de réduire l’écart existant entre la Corvair et les modèles assez grands mais moins coûteux tels qu’Impala, Bel Air et Biscayne (qui, cette année-là, mesuraient 5,33 m) et sortit la Chevy II, modèle de taille moyenne. Construit en châssis-coque intégral, il avait un empattement de 2,79 m et pouvait être équipé au choix de deux moteurs de puissance modeste, l’un à 4 cyl. de 2 1/2 I, l’autre à 6 cyl. de 3,2 l.
La Chevelle de 1964, un peu plus grande, fut la première Chevrolet dotée du châssis à mesures standardisées adopté par GM ( châssis qui en 1965 devint celui de toutes les voitures de série) et fut livrable soit avec le moteur 6 cyl. de la Chevy II, soit avec un V-8 de 4,6L.
La gamme de 1966, étendue et susceptible de satisfaire une clientèle variée, com-prenait, outre les modèles spéciaux Corvair et Corvette, la Chevy Il en trois versions, la Chevelle avec un grand choix de moteurs différents et la grande Chevrolet en 5 modèles, allant de la Biscayne bon marché à la luxueuse Caprice. Chevrolet fabriquait aussi des moteurs qui furent montés surles Checker, Avanti, Excalibur ( la Studebacker fabriquée au Canada ), sur l’anglo-américaine Gordon-Keeble et les italo-américaines Iso et Bizzarini. Ils furent utilisés aussi sur les plus petites Oldsmobile 6 cyl., les Pontiac construites au Canada et l’Acadian, ainsi que sur toutes les G. M. produites au Canada et les plus grandes Opel 8 cyl. En 1967 la firme présenta un coupé sport, le Camaro, V-8 de 5,7 l et 295 CV, avec freins à disque, une réplique tardive pour concurrencer la Mustang de Ford.
En 1968 la Camaro fut dotée d’un moteur d’une cylindrée accrue (6 1/2 I) et la ligne de la Corvette fut entièrement transformée. La Corvair fut abandonnée en 1969 à la suite de l’action de Ralph Nader. Cette même année, Chevrolet présentait une nouvelle carrosserie pour la Chevelle et un nouveau coupé le Monte Carlo. Ce dernier est doté d’une mécanique très traditionnelle. En 1970 fut présentée la Vega 2300 en berline, coupé et break. Cette voiture au moteur plus original est destinée à lutter contre les importations de voitures étrangères. Son moteur à arbre à came en-tête et bloc cylindre en alliage léger fait 2294 cm3 de cylindre. Egalement en 1970 la Camaro recevait une nouvelle carrosserie.